Colin-Lyons-strategic-chemical-spills-iron-fertilization
Colin LyonsIron Fertilization, de la série We will find salvation in strategic chemical spills, 2022.
Photo : permission de l’artiste

Devant la fréquence accélérée des catastrophes naturelles, qui rend impossibles à ignorer les effets irréparables de l’agriculture extensive, de la déforestation, de l’industrialisation et de l’extraction des ressources, l’artiste canadien Colin Lyons s’inspire de ruines postindustrielles, de paysages sacrificiels et de la notion d’anthropocène pour explorer, par des récits spéculatifs, des scénarios d’avenir technosolutionnistes. Lyons a grandi à Petrolia, petite ville industrielle de l’Ontario et lieu de naissance du secteur pétrolier en Amérique du Nord. Il a recours à des matériaux de l’histoire – gravures du 16e siècle, ruines d’une écluse sur le canal Michigan, manuel du 17e siècle – pour saluer certains lieux marquants du passé manufacturier nord-américain. Adoptant également le vocabulaire technocapitaliste, il conçoit des lieux d’expérimentation sous la forme de laboratoires temporaires. Par exemple, Laboratory of Everlasting Solutions (2021) est une imprimerie semi-permanente installée sur l’esplanade extérieure de l’Unison Art Center, à New Platz, dans l’État de New York. Au cours de son existence, ce « labo » a servi à imprimer des prototypes de solutions, du dessalement des eaux arctiques à la phytoremédiation des sols en passant par l’assainissement des friches industrielles et la fertilisation des écosystèmes côtiers. Le projet mettait en lumière un avenir dépendant des innovations technologiques et d’une gestion stratégique des ressources humaines et naturelles.

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108-Esse-Resilience
Cet article parait également dans le numéro 108 - Résilience
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