Réalisé lors d’une résidence à Paris, le projet Pour que tu ne m’oublies pas regroupe des photographies de graffitis amoureux que Josée Pedneault a trouvés, catalogués et retranscrits à leurs emplacements respectifs sur une carte, recréant ainsi une topographie de la ville à partir des traces laissées par les amoureux. Dans ce projet, l’artiste applique une méthode d’inventaire quasi scientifique à une action banale et universelle. Car s’il se veut durable, le graffiti est en fait éphémère. Cette quête est donc, dès le départ, irréaliste.

Les 175 photographies de graffitis, à diverses étapes de dégradation selon leur ancienneté, nous poussent à constater que peu importe le support et la technique, le graffiti ne dure pas : les bancs sont repeints, les écorces guérissent, le ciment s’effrite. L’accumulation d’images nous amène à reconsidérer ce geste qui apparaît alors comme une bataille acharnée et désespérée contre le temps.

Josée Pedneault
Josée Pedneault
Josée Pedneault
Cet article parait également dans le numéro 71 - Inventaire
Découvrir

Suggestions de lecture