

Dans son travail chorégraphique, Xavier Le Roy met en scène un corps échappant constamment aux catégories qui cherchent à le définir. Sans cesse transformé par des forces extérieures avec lesquelles il entre en composition, ce corps est pris dans un devenir-autre l’empêchant à tout instant de se figer. Dans Self-unfinished (1998), dont le titre est lui-même révélateur de ce processus, Le Roy soumet son propre corps à des métamorphoses multiples : il le plie, le morcèle et le défait au point de le rendre méconnaissable. Dans Giszelle (2001), une collaboration avec la chorégraphe Eszter Salomon, le corps devient le vecteur d’images liées à notre imaginaire culturel (une ballerine, Le Penseur de Rodin, un singe). Traversé par des représentations appartenant à différents registres (humain/non-humain ; animé/inanimé ; masculin/féminin), il se modifie et s’ouvre à l’altérité.
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