
Par-delà le zoocentrisme : une entrevue avec Giovanni Aloi
Ariane De Blois : L’art a historiquement été conçu comme une activité hautement culturelle servant à distinguer les êtres humains des autres créatures vivantes – une conception qui renforce la thèse de l’exceptionnalisme humain. De la même manière, les représentations visuelles ont traditionnellement cherché à souligner la dichotomie entre ce qui est naturel et ce qui fabriqué par les humains. Votre revue, Antennae, met en avant des contributions qui dépassent l’opposition nature-culture et démythifient ces vieilles assertions. Pourriez-vous expliquer comment les théories et les œuvres d’art contemporaines contestent de manière critique l’existence du « grand fossé » qui séparerait les humains des non-humains ?