
Vers un art écosophique
L’écosophie échappe de la sorte à une approche exclusivement scientifique et embrasse le microscopique et l’intangible : elle ne doit pas « concerner uniquement les rapports de forces visibles à grande échelle mais également des domaines moléculaires de sensibilité, d’intelligence et de désir2 2 - Ibid, p.14. ». Elle indique dès lors des lignes de recomposition des pratiques humaines dans tous les domaines, notamment celui de l’art, en ouvrant la voie à de nouveaux usages éthiques. Étonnamment peu repris depuis la parution des Trois écologies en 1989, le concept d’écosophie tel que le redéfinit Guattari s’avère pourtant très juste pour penser le contemporain. Comment se traduit-il dans l’art actuel ? Si les artistes se sont rarement saisis de cette notion en tant que telle, leurs pratiques ne témoignent-elles pas pourtant d’approches comparables ?