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Steve McQueen Queen and Country, 2007–2009, vue d’installation, Manchester Central Library, 2007.
Photo : permission de l'artiste & Marian Goodman Gallery, New York

Quand les images prennent position : l’intervention brechtienne de Didi-Huberman

Chari Larsson
Prendre position, qu’est-ce que cela signifie ? En quoi est-ce différent de prendre parti ? L’historien d’art et philosophe Georges Didi-Huberman a recours à cette formule dans un ouvrage consacré au dramaturge et théoricien allemand Bertolt Brecht, Quand les images prennent position1 1 - Georges Didi-Huberman, Quand les images prennent position, vol. 1, L’Œil de l’histoire, Paris, Les Éditions de Minuit, 2009.. Son questionnement sur la portée des images ouvre un dialogue entre la pensée de Brecht et le débat sur le rapport entre images et politique survenu après le 11 Septembre. 

En effet, la scène de l’attentat contre le World Trade Center, les reportages photo sur Abou Ghraib et, plus récemment, l’attaque contre Charlie Hebdo à Paris ont relancé la réflexion critique sur le pouvoir des images de façonner la réalité. Comment les images peuvent-elles représenter des évènements vidés de leur sens par suite d’une surexposition médiatique ou d’une quasi totale désensibilisation du public ? Quelles leçons les artistes et les théoriciens contemporains peuvent-ils tirer des ambitions de l’avant-garde historique déterrées par Didi-Huberman ? Pour prendre position, que doit faire un artiste engagé aujourd’hui ? 

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Cet article parait également dans le numéro 85 - Prendre position
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