Billie Zangewa
La broderie pour tisser une identité collective

Koyo Kouoh
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Billie Zangewa Midnight Aura, 2012.
Photo : © Billie Zangewa, permission de AFRONOVA GALLERY, Johannesburg

Billie Zangewa, native du Malawi, a étudié le graphisme et la gravure d’art à la Rhodes University. Le papier texturé a éveillé son intérêt pour la matérialité des surfaces, et c’est en Johannesburg, où elle s’est installée, qu’elle a trouvé sa source d’inspiration. L’autoréférentialité est le cadre conceptuel qu’elle a choisi pour donner forme à l’archétype de la femme africaine contemporaine, et pour contribuer à la redéfinition de sociétés où le patriarcat et les idées réactionnaires continuent de faire obstacle à la libération des femmes. Bien que ses tapisseries soient autobiographiques, l’artiste est aussi inspirée par la construction d’une identité collective, comme dans Midnight Aura et Angelina Rising – des titres qui font référence à des motifs wax de la filature hollandaise Vlisco. La femme africaine représentée dans les tapisseries de Zangewa, qui a « expérimenté la modernité », pour reprendre les mots de Yinka Shonibare MBE, a dû se reconquérir : passive et soumise aux désirs des hommes, elle est devenue agente d’une séduction consciemment et volontairement mise en scène.

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Cet article parait également dans le numéro 90 - Féminismes
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