Alegria-Gobeil_herrdoktor
Alegría GobeilHerr Doktor, 2021.
Photo : Nicolas Arthur, permission de l'artiste

Ayant ses assises en performance, le travail d’Alegría Gobeil se développe à travers des protocoles et des actions qui triturent des pratiques qualifiées d’autodestructives ou de dangereuses. Si l’on peut rapprocher certains gestes qu’iel pose avec des pratiques canoniques de l’art corporel – pensons à Gina Pane, Ron Athey ou Franko B –, un examen plus attentif révèle des écarts significatifs en regard des objectifs de ces gestes. Chez Gobeil, la blessure ne cherche pas à se faire la preuve d’une force de conviction ou d’une abnégation calculée pour l’art. La coupure n’y est pas une métaphore, non plus qu’elle revendique la souveraineté glorieuse de l’artiste sur son propre corps. Non, les blessures travaillées par l’artiste sont celles que l’on s’inflige en solitaire, loin des regards, et face auxquelles les réprimandes ne sont jamais bien loin.

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Cet article parait également dans le numéro 106 - Douleur
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