Le développement d’un art de recherche (research-based art), fondé sur la collecte d’information, a transformé de nombreux artistes en historiens déviants, qui renouvèlent les pratiques d’archivage en exposant le savoir comme readymade à peine assisté. Puisqu’il s’agit souvent de combler des angles morts de l’histoire, les plus intéressants n’hésitent pas à façonner « sur mesure » leurs pièces à conviction, en inventant leurs propres documents lorsqu’ils sont manquants. Leur approche même, manipulatrice et réparatrice, légitime l’art comme terrain privilégié de jeux scabreux avec la vérité, jeux qui en retour élargissent les frontières de l’art.
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