Andrée-Anne Dupuis Bourret
L’espace que nous habitons

Alexandra Tourigny Fleury
Centre d’art Jacques et Michel Auger, Victoriaville
du 25 février au 25 mars 2023
Andrée-Anne-Dupuis-Bourret
Andrée-Anne Dupuis BourretL’espace que nous habitons, vue d’exposition, 2023.
Photo : Dominique Laquerre
Centre d’art Jacques et Michel Auger, Victoriaville
du 25 février au 25 mars 2023
S’intéressant d’abord aux arts imprimés, au travail de l’image et au livre d’artiste, Andrée-Anne Dupuis Bourret a toujours placé le papier au cœur de ses créations. C’est d’ailleurs le foisonnement de cette matière qui saute aux yeux à l’entrée de l’exposition L’espace que nous habitons, créée in situ pour la galerie du Centre d’art Jacques et Michel Auger, à Victoriaville. Loin de n’être qu’un simple support pour l’image, le papier se révèle dans un travail sculptural qui reflète les recherches récentes de l’artiste autour des potentiels performatifs et expressifs de la matière. Plié, froissé, imprimé, tissé, sérigraphié ou déchiré, le papier s’accumule et se décline en diverses formes, couleurs et textures qui suggèrent un univers à la fois ludique et onirique. L’installation qui en résulte présente des récits narratifs poétiques qui invitent à la déambulation et à l’observation du détail.

L’accumulation fait partie intégrante du processus de création de Dupuis Bourret. En atelier, l’artiste amasse de grandes collections d’images et d’objets issus de la récupération de biens familiaux, de la collecte de résidus et de la réutilisation de prototypes ratés ou d’œuvres antérieures. Les objets légués par ses parents ou ses grands-parents – panier de tricot, outils, escabeau, mobilier – côtoient des retailles d’œuvres, de vieux journaux sérigraphiés, des photographies d’enfance et des contenants alimentaires recyclés et repeints. L’artiste les choisit pour leur taille, leur forme et leur texture, qu’elle réinterprète dans une poésie visuelle qui évoque le quotidien et la domesticité. Dans la multiplication et la surcharge, l’œil se laisse guider par la configuration des couleurs généralement douces et désaturées, parfois ponctuées d’attraits plus vifs et éclatants.

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Cet article parait également dans le numéro 109 - Eau
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