Aliocha Imhoff & Kantuta Quirós Les impatients, Épisode 4, Dakar,capture vidéo, 2019.
Photo : permission des artistes

Chronopolitiques du futur : entretien avec Aliocha Imhoff et Kantuta Quirós.

Nathalie Desmet
Selon les curateurs, théoriciens et cinéastes Aliocha Imhoff et Kantuta Quirós, fondateurs de la plateforme le peuple qui manque, l’art apparait comme un site de production de savoirs permettant de penser des formes de représentation et de souveraineté alternatives à celles du présent. La fiction constitue dans leur pratique curatoriale un outil puissant utilisé afin de réduire l’espace qui existe entre le potentiel et l’actuel. Le futur est toujours envisagé dans une forme extérieure au catastrophisme et au sentiment d’impuissance généralisé. À travers les outils, les méthodes ou les objets qu’ils développent ou mettent en relation, un nouvel horizon se cartographie peu à peu.

Les dispositifs à l’échelle 1:11 1 - Il s’agit de pratiques performancielles qui fonctionnent à la même échelle et dans le même espace-temps qu’elles occupent et qui se tiennent à la lisière entre art et non-art. Voir Stephen Wright, Raivo Puusemp, et Allan Kaprow, Vers un art à l’échelle 1 : 1, s. l., Brouillon général, 2013, ou Stephen Wright, « 1:1 scale », Toward a Lexicon of Usership, Museum of Arte Útil, Eindhoven, Van Abbemuseum, 2013. analysés par Imhoff et Quirós relèvent souvent, du côté du champ de l’art, de procès fictifs, d’assemblées ou de congrès fictifs imaginés par des artistes et créent des nouages de temps qui s’enlacent, entre passé, présent et futur. Un régime potentiel et de nouvelles temporalités s’y inscrivent et invitent à entrevoir d’autres politiques et d’autres moyens d’action.

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Cet article parait également dans le numéro 100 - Futurité
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