Tête à tête avec Monique Mongeau & Guy Pellerin

Bernard Lamarche

Monique-Mongeau-&-Guy-Pellerin
Monique Mongeau & Guy Pellerin Dans leur atelier, Montréal, 2023.
Photo : Alexandra Dumais
Il y a une question que j’avais toujours voulu poser à Monique Mongeau et Guy Pellerin – une question qui me chicotait à propos de leur parcours commun. L’occasion s’est enfin présentée, avec ce tête-à-tête à trois, d’assouvir ma curiosité. Unis dans la vie depuis plus de 40 ans, les deux artistes pratiquent chacune et chacun de son côté un art pictural qui ne se rapporte pas à la même catégorie : la première a déployé une figuration schématisée, quoique bellement complexe ; le second a développé une abstraction relevant plus précisément du genre du monochrome. La rencontre se fait dans la maison qui abrite les deux ateliers dans lesquels les œuvres ne se côtoient pas physiquement, mais où les idées fusent.

Dans une des pièces, les nouveaux tableaux de Mongeau mélangent des noms de fleur et dissimulent leur couleur commune, qui se révèle à qui aura la patience de regarder assez longtemps. Active dans le monde de l’art contemporain québécois depuis la fin des années 1970, Mongeau s’est bâti une carrière enviable autour de la peinture et du dessin. L’iconographie de ses œuvres est surtout reconnaissable aux motifs végétaux ou fruitiers auxquels elle est sans cesse retournée. La nature constitue son sujet de prédilection depuis 1987. Elle a enrichi un imposant herbier à partir des années 1990, sous forme de silhouettes noires qui sondent la représentation (125 spécimens se retrouvent dans la collection du Musée d’art contemporain de Montréal). La recension des plantes et des fleurs se poursuit d’ailleurs, mais autrement, dans ses derniers tableaux, où les lettres contournées forment le dessin.

Cet article est réservé aux visiteur·euses avec un abonnement Numérique ou Premium valide.

Abonnez-vous ou connectez-vous à Esse pour lire la rubrique complète !

S’abonner
Se connecter

Suggestions de lecture