Simon Bilodeau, Éternelle vanité/Audrey Clary, galerie Art Mûr, 2006.
photo : Lee Brunet
« Bling-bling, Everytime I come around, yo city, Bling-bling, Pinky ring worth about fifty1 1  - Bling-bling, par B.G, avec Baby Turk, Mannie Fresh, Juvenile et Lil Wayne.. » C’est avec ces paroles rappées par B.G. et Lil Wayne et ­diffusées sur MTV que le terme bling-bling a fait son entrée dans la culture populaire à la fin des années 1990. Le terme, utilisé depuis quelque temps déjà dans la sous-culture hip-hop, désignait les artéfacts de la mode gangsta rap, ostentatoire et excessive, héritée des clichés entourant les proxénètes, dont le décorum fait une place ­particulièrement importante aux bijoux volumineux et brillants (généralement en or ou en platine et sertis de diamants). 

Dans le show-business hip-hop, les premiers artistes ou artisans bling-bling ont sans contredit été les bijoutiers spécialisés dans les pièces de joaillerie démesurées comme Jacob Arabo et Jason Arasheben. Le premier se targue de fournir les vedettes du hip-hop et des athlètes des ligues majeures américaines. En reconnaissance du travail accompli, Jay-Z, G-Unit et Kanye West citent Jacob le bijoutier dans leurs textes. Quant à Arasheben, il est connu pour avoir conçu le plus lourd pendentif du monde (presque 2,5 kilos, un record Guinness) en or et en diamants (plus de 3 700) pour l’artiste Lil Jon. La vie est aux passionnés, aux démesurés, comme aimait le rappeler l’écrivain français Pierre Drieu La Rochelle.

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Cet article parait également dans le numéro 69 - bling-bling
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