1- Je fais de la performance à base de textes.

2- Paysages sonores vocaux et mouvements, combinés à des éléments de spoken word et de monologue. Je me suis récemment rendu compte que ce que je fais se situe exactement ENTRE le spoken word et la performance – déjà deux domaines aux frontières floues.

3- 4- J’ai commencé à faire de la performance en 1992-1993. C’est un moyen pour moi de mieux comprendre le monde dans lequel je vis et de démystifier des types de comportements. Je fais de la performance parce que j’ai des questions et des préoccupations que je veux rendre publiques. Je suis une idéaliste et crois que la performance (ou toute autre forme d’art) peut être un moteur précipitant, pour le mieux, les changements.

La performance est une manière d’authentifier sa propre existence. Quand je fais de la performance (jusqu’à maintenant en tout cas), je me présente, vulnérable, devant un public, tout en restant maître de mes actions. C’est, pour moi, un moyen de légitimer mon identité, mes expériences de vie, mes choix, qui je suis. Par ailleurs, si quelqu’un du public s’identifie à mon histoire, j’ai créé un lien important ; j’ai légitimé l’expérience de quelqu’un d’autre. C’est pourquoi je vois la performance comme une forme de dialogue, même si c’est moi qui « fais » la performance.

Mes performances traitent principalement de la prise en charge de soi-même, ce qui, je crois, est très important et pertinent dans un monde qui nous traite en consommateurs, qui nous réduit à de simples numéros. Il est important de pouvoir entendre les histoires des gens ; il est important de partager et de reconnaître nos forces et faiblesses ; il est important de reprendre contact avec l’humain à une époque où le travail et les technologies nouvelles nous isolent et nous aliènent de plus en plus.

Victoria Stanton, Victoria Stanton
Cet article parait également dans le numéro 40 - Performance
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