Alphonse, 1998.
photo : permission | courtesy Galerie de Marseille

Le trouble-fête, selon Harald Fernagu, trouble l’ordre établi. Cet ordre social contemporain décidé, calibré par « l’arbitraire logique des marchés qui ­réinvente sans fin la cote des biens et des êtres* », qui est transmise comme l’Eldorado de nos vies. Cette idée du bien-être vient fêter « la frivolité scandaleuse du capitalisme* ». Les portraits ­photographiques de compagnons d’Emmaüs sont construits avec le plaisir qu’ont à jouer les individus exclus de cet ordre social. Ce plaisir est comme une fête, une prise de pouvoir sur la logique des ­représentations. Une fête troublant une « fête » par le ­plaisir à être. Fernagu vit et travaille à Dijon. Depuis 1998, il fait appel aux ­compagnons d’Emmaüs de Bourgogne dans son travail photographique. Il développe également un travail de sculpture interrogeant l’œuvre d’art comme opérateur social et les frontières de l’art contemporain.

* Jean-Yves Jouannais, « De ces guerres que l’on se bricole », Semaine 09.09 : Harald Fernagu, Paris, Galerie Martine et Thibault de La Châtre, 2009.

Christian, 1998.
photos : permission | courtesy Galerie de Marseille
Harald Fernagu
Cet article parait également dans le numéro 67 - Trouble-fête
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