
Peindre dans un monde transitoire : Vincent Larouche et les effets de la culture numérique
Par ces actions, le contenu virtuel se manifeste dans le monde physique et la peinture devient un écran externe2 2 - Achim Hochdörfer, « How the World Came In», dans Manuela Ammer, Achim Hochdörfer et David Joselit (dir.), Painting 2.0: Expression in the Information Age: Gesture and Spectacle, Eccentric Figuration, Social Networks, Munich, Museum Brandhorst, 2015, p. 24., conservant une trace de l’historique de recherche de l’artiste grâce aux images, aux gestes et aux formes qu’il s’approprie. Les langages numérique et analogique deviennent ainsi étroitement liés.3 3 - Ibid. Dans la démarche de l’artiste montréalais Vincent Larouche, la peinture se comprend comme une transposition qui nous fait prendre conscience que la notion hégémonique de connaissance a changé en raison de notre façon de consommer les images en ligne. À travers son œuvre, Larouche explore la capacité d’Internet à altérer la perception de la réalité, l’empathie et la sécurité en faisant passer l’imposant monde virtuel dans le monde matériel. Il nous rappelle que dans cet espace de connectivité globale, personne ne peut réellement savoir qui a le contrôle.