Par-delà le zoocentrisme :  une entrevue avec Giovanni Aloi

Ariane De Blois
Chercheur très actif dans le champ des études sur les relations entre les humains et les animaux, Giovanni Aloi interroge et remet en question depuis une quinzaine d’années les lieux communs de la représentation qui réifient les animaux dans l’art. Dans un premier ouvrage fort stimulant intitulé Art & Animals, il s’intéresse aux conséquences morales et éthiques de l’utilisation d’animaux, morts ou vivants, dans les pratiques artistiques contemporaines. Chargé de cours en culture visuelle à la School of the Art Institute of Chicago, il est le fondateur et rédacteur en chef d’Antennae, the Journal of Nature in Visual Culture, une revue savante dédiée à la place de la nature dans l’art contemporain.

Ariane De Blois : L’art a historiquement été conçu comme une activité hautement culturelle servant à distinguer les êtres humains des autres créatures vivantes – une conception qui renforce la thèse de l’exceptionnalisme humain. De la même manière, les représentations visuelles ont traditionnellement cherché à souligner la dichotomie entre ce qui est naturel et ce qui fabriqué par les humains. Votre revue, Antennae, met en avant des contributions qui dépassent l’opposition nature-culture et démythifient ces vieilles assertions. Pourriez-vous expliquer comment les théories et les œuvres d’art contemporaines contestent de manière critique l’existence du « grand fossé » qui séparerait les humains des non-humains ?

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Cet article parait également dans le numéro 87 - Le Vivant
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