Théâtre Porte Parole Fredy, vue de la performance performance view, Théâtre La Licorne, Montréal, 2016.
Photo : Maxime Côté, permission de Théâtre Porte Parole | courtesy of Théâtre Porte Parole

No Ones Gives a F**k About a Cop et Fredy : porter les voix du collectif

Edith Brunette
L’exercice de penser le collectif en art nous amène spontanément aux formes de la production, à leur déploiement au sein d’un collectif d’artistes. C’est déjà limiter le champ de la réflexion. Car l’art ne commence ni ne s’arrête à la volonté et à l’agir des artistes : défaire le mythe du « génie » implique aussi de considérer la création comme un processus enraciné dans un tissu social commun, et les agirs, idées et affects qui y circulent.

Les mouvements d’affirmation politique des dernières années – tels qu’Idle No More et Black Lives Matter – ont forcé les institutions de l’art à s’intéresser à des pratiques plus engagées, dans lesquelles la forme collective trouve tout son sens. Pour ces pratiques sciemment enracinées dans des conditions d’existence très matérielles (celles de la pratique elle-même et celles des vies et des thèmes qu’elle représente), il ne s’agit plus seulement de trouver les manières qui permettront de travailler avec d’autres artistes, mais d’œuvrer au sein d’une ou de plusieurs collectivités, et parfois avec elles. Dès lors, il ne suffit pas de demander : « Comment et avec qui travailler ? ». Il faut ajouter : « Pour qui travaille-t-on ? ». Et aujourd’hui : « Comment l’art peut-il porter les voix du collectif en un moment de polarisation exacerbée (ou, simplement, plus visible) ? »

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Cet article parait également dans le numéro 104 - Collectifs
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