Karine-Giboulo
Karine GibouloMa maison de plain-pied, vue d’exposition, Musée Gardiner, Toronto, 2022.
Photo : Toni Hafkenscheid
[In French]
À l’automne 2022, le Musée Gardiner de Toronto accueillait l’exposition Ma maison de plain-pied de Karine Giboulo, reprenant à l’identique l’appartement de l’artiste. Sur le pas de la porte, une boite de carton Amazon nous attend, son sourire bien reconnaissable. La pandémie aura certainement rendu chose du quotidien le fait de recevoir tous nos biens sur notre -paillasson. Pourtant, si l’on s’attarde aux deux trous stratégiquement découpés dans le carton d’expédition, une surprise nous attend : à l’intérieur, un monde infini prend vie dans lequel de minuscules travailleurs et travailleuses vêtu·es de bleu et de masques assortis s’affairent à fermer des millions de boites-sourires. Une multitude de personnes à l’identité confondue.

Cette version du logement de Giboulo échappe complètement au banal : elle pointe plutôt du doigt l’extraordinaire dans le familier. Surtout, elle se présente comme une fenêtre sur des réalités trop souvent invisibilisées. Projet de longue haleine, Ma maison de plain-pied est l’expression de l’imagination et des réflexions de l’artiste, qu’elle aura intimement portées pendant son confinement. Reprenant la configuration de son appartement montréalais, elle nous invite dans son univers et celui des 500 figurines qui l’habitent.

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This article also appears in the issue 109 - Water
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