Susanne Kriemann Voyage de recherche dans un ancien champ d’extraction d’uranium pour ramasser de la matière végétale et de la bouse de mouton.
Photos : Aleksander Komarov, permission de l’artiste

Du temps et des fleurs : Sur l’œuvre de Susanne Kriemann et d’Anaïs Tondeur

Kyveli Mavrokordopoulou
Les fleurs constituent une bonne illustration du cycle complet de la vie. De l’éclosion de la jeunesse jusqu’à la mort en passant par le dépérissement qui accompagne la vieillesse, elles sont un symbole parfait de mutabilité. En ce sens, elles représentent admirablement le temps qui passe. Dans la nouvelle de J. G. Ballard « Le jardin du temps », la technologie fantastique des « fleurs du temps » leur permet d’arrêter momentanément son passage1 1 - J. G. Ballard, « Le jardin du temps », Nouvelles complètes, Auch, Tristram, 2001, p. 511-520.. Ces fleurs étranges, qui poussent dans le jardin d’un château, ont le pouvoir de ralentir l’avènement du futur. L’histoire raconte comment les deux châtelains tentent d’utiliser les fleurs du temps pour retarder l’arrivée d’une bande de paysans en colère qui se profile à l’horizon. À la fin du récit, la foule a envahi le château et les bourgeons ont disparu, mettant le lecteur en garde contre l’emploi d’astuces magiques pour maitriser le temps. Comment se protéger d’un avenir menaçant (personnifié ici par la foule) ? Telle semble être la question que soulèvent ces fleurs allégoriques qui effacent le temps.

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Cet article parait également dans le numéro 99 - Plantes
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