Patrick Bernatchez

Nathalie Desmet
Galerie Battat Contemporary, Volta, New York
du 7 au 10 mars 2013
Patrick Bernatchez,À la recherche du jour d'après, 2012.
Photo : © Patrick Bernatchez
Galerie Battat Contemporary, Volta, New York
du 7 au 10 mars 2013
Lors de la dernière foire Volta, à New York, la galerie Battat Contemporary avait choisi de proposer une collaboration particulière à Patrick Bernatchez. Pour l’occasion, quelques œuvres du projet Lost in Time étaient exposées dans un espace entièrement peint en noir. Ce choix scénographique, plutôt rare, transformait l’espace en un écrin pour la montre BW (BlackWatch, 2009), l’une des pièces maîtresses de l’exposition. Cette montre réalisée en partenariat avec un maître horloger suisse, Roman Winiger, résume à elle seule le rapport que Patrick Bernatchez entretient avec le temps. Son unique aiguille doit faire sa révolution en 1000 ans. Ce mouvement imperceptible – une vie humaine ne suffit pas à voir bouger l’aiguille de 5 millimètres – peut être vu comme un commentaire sur le désir vain de mesurer précisément le temps ; mais, telle une vanité, il montre aussi combien l’inhumanité du monde contemporain, y compris dans ses technologies les plus précises, réduit souvent la vie humaine à un détail temporel. 

Le temps, bien qu’il soit au final toujours imaginaire, est ici matérialisé par des enceintes reliées à la montre. Elles donnent à entendre un tic-tac régulier à la limite de l’imperceptible, un bruit d’aiguille qui avance et nous perd dans une fiction temporelle, puisqu’à ce son ne correspond aucun mouvement visible de la montre.

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Cet article parait également dans le numéro 78 - Danse hybride
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