Pascal Grandmaison, La main du rêve

Stéphanie Dauget
Galerie Eponyme, Bordeaux
Du 9 octobre au 20 décembre 2014
Vue d’exposition, La Main du rêve, Eponyme Galerie, 2014.
Photo : permission d'Eponyme Galerie, © Pascal Grandmaison
Galerie Eponyme, Bordeaux
Du 9 octobre au 20 décembre 2014
Le dernier film de Pascal Grandmaison donne son titre à la nouvelle exposition solo de l’artiste à la galerie Eponyme qui le représente en France. Cette œuvre a été diffusée en avant-première sur le sol français durant l’exposition collective « A Montréal, quand l’image rôde » présentée à l’hiver 2013-2014 au Fresnoy de Tourcoing, sous le commissariat de Louise Déry.

La main du rêve (2013) est à la fois un ballet et un portrait : un spectacle naturaliste né de l’incursion de l’œil technologique parmi l’omniprésence végétale. Chaque infime palpitation de la terre, de l’air, du bois et des feuillages est systématiquement disséquée et sublimée. Grandmaison plonge au cœur d’un sous-bois des Morin-Heights équipé d’une Red One produisant 300 images par seconde et perpétue sa pratique du médium filmique avec l’alliance de précision et de poésie qui traverse toute son œuvre. L’artiste délaisse ici un discours réflexif sur les spécificités du médium au profit d’une ode à la nature qui habite toute l’exposition. Dans La main du rêve, la coexistence de distorsions temporelles telles que la permanence de l’instant et l’inversion chronologique, si saisissante dans le diptyque Double brouillard (2007) / Je te vois à l’envers (2008), vient fracturer le cycle naturel des éléments. Elle orchestre pour le regard une fascinante danse organique qui préserve le moindre souffle d’énergie de son invisibilité habituelle.

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