Oblivion : Merveilleux détritus

Alain-Martin Richard
Caserne Dalhousie, à l’occasion du Carrefour international de théâtre de Québec
Jusqu’au 1er juin 2018
En collaboration avec le Festival TransAmériques.
Photo : Bernhard Muller, permission du Carrefour international de théâtre, Québec et du FTA, Montréal
Caserne Dalhousie, à l’occasion du Carrefour international de théâtre de Québec
Jusqu’au 1er juin 2018
En collaboration avec le Festival TransAmériques.
Pendant une année, Sarah Wanhee a conservé tous ses déchets, sauf les putrescibles. Recueillis systématiquement, répertoriés, analysés, les rebuts sont déposés dans des boites identifiées par des dates. L’ancienne glaneuse continue de glaner dans son propre logis. Voici l’histoire de sa vie. Seule sur scène, elle déballe ses boites et en dépose le contenu au sol, créant petit à petit, pendant deux heures, une fresque croissante. Bouteilles et sacs de plastique, contenants de yogourt, tampons de démaquillage, petits objets non-identifiés, papiers, dépliants publicitaires, pailles, pièces électroniques… L’inventaire du quotidien se déploie en formes sinueuses qui pourraient être des silhouettes de continents, ou de mers, ou de nuages, qui s’agglutinent lentement pour former au final une masse organisée. Les agglomérats de bouteilles deviennent les gratte-ciels de nouvelles mégalopoles, entourées de banlieues s’étendant et se rejoignant pour former une unique cité tentaculaire qui occuperait la surface du globe.

L’image nous saisit d’inquiétude.

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