Fabrice Gygi

Vanessa Morisset
Les églises, centre d’art contemporain de la ville de Chelles,
Du 24 mars au 12 mai 2013

Centre culturel suisse, Paris,
Du 8 mars au 14 avril 2013
Fabrice Gygi Gisant, vue d’exposition aux églises, centre d’art contemporain de la Ville de Chelles, 2013.
photo : © Aurélien Mole
Les systèmes d’attache, détails récurrents chez Fabrice Gygi, concentrent en eux la tension qui anime ses œuvres. Dans les deux expositions monographiques organisées simultanément au centre d’art de Chelles et au Centre culturel suisse de Paris, nœuds, sangles, fermetures Éclair assument ce rôle, fixant des structures minimales, suspendues ou en lévitation, ou encore provoquant le suspens lors d’une performance in situ.

Dans la configuration singulière du centre d’art de Chelles, deux églises mitoyennes confisquées au cours de la Révolution française, l’artiste a suspendu à la haute charpente une sculpture en métal aux formes orthogonales, telle une forme d’architecture moderniste renversée. Au bout d’une longue et mince corde pourtant solidement nouée, elle semble très lourde, presque menaçante : on hésite à passer dessous, par superstition. Rayonnant au-delà de l’espace intérieur, à travers la fenêtre gothique de la bâtisse, la sculpture instaure un dialogue avec l’architecture de la ville qui l’entoure. Deux autres œuvres occupent l’espace, une petite sculpture en métal en forme de mini-architecture présentée sur socle et une pièce plus imposante au sol, réalisée avec des blocs de pierre locale. D’allure elle aussi très minimale, entre le tombeau et l’estrade, elle se fond dans le décor, au point que l’artiste a pu s’installer dessus pour sa performance Monopolis / Spirit Reactor (effectuée en public le 13 avril).

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Cet article parait également dans le numéro 79 - Reconstitution
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