
Avec Achròn, Charlotte Charbonnel propose une exposition épurée qui forme à elle seule une petite cosmologie. Celle-ci s’ouvre sur un paysage de globes de verre sonores dont la surface travaillée évoque des masses gazeuses. Les sons sont ceux d’une constellation faisant actuellement l’objet d’une sonification – procédé visant à transposer les ondes lumineuses des étoiles en signaux acoustiques – par la NASA. Plus loin, Anamorphone (2014) reconstitue un « bruit blanc » correspondant au spectre audible. Les hautparleurs répartis autour de l’espace suivent une gradation de fréquences et produisent une ellipse sonore, son enveloppant perçu à la fois visuellement et auditivement. Il y a quelque chose de liquide, voire de marin, dans cette installation : le verre que Charbonnel utilise pour ses propriétés acoustiques rappelle l’aquarium, tandis que les fils des hautparleurs, qui descendent le long des murs, paraissent onduler comme la végétation d’un fond océanique. Ce bruit blanc constitue d’ailleurs le son hypnotique des vagues ou du vent.
Cet article est réservé aux visiteur·euse·s connecté·e·s
Créez-vous un compte gratuit pour lire la rubrique complète !
Se créer un compte