Mallory-Lowe-Mpoka-Family-Photo-Archive-2022
Mallory Lowe Mpoka Photo d’archive de la famille de l’artiste sur coton teint en indigo, 2022.
Photo : permission de l’artiste

Terre rouge : les archives haptiques de Mallory Lowe Mpoka

Gwynne Fulton
La terre est rouge dans les hauts plateaux de l’ouest du Cameroun. Les sols ferrallitiques ont des délimitations éparses ; un assemblage d’argiles à faible activité et d’oxydes – hématite et goethite, minerai de fer, aluminium – explique leurs nuances d’ocre et d’ombre. Dans les pentes douces du Grassland, territoire ancestral du peuple bamiléké, le sol rouge nourrit les racines d’Indigofera tinctoria et de Lonchocarpus cyanescens. Depuis des siècles, les générations se partagent le savoir ancestral entourant la transformation de ces plantes qui produisent l’indigo en ndop, tissu qui transmet des récits et des valeurs culturelles.

Dans les hautes terres de cette région au sol rouge, le long des reliefs de la ligne volcanique qui part de l’océan Atlantique, se trouve Bandjoun Station. Le projet culturel et artistique fondé en 2013 par l’artiste camerounais Barthélémy Toguo a façonné de profonds liens entre les communautés locales, les artistes ainsi que les confrères et consœurs de la diaspora1 1 - Esther Poppe, « Bandjoun Art Station: The Importance of a Peripheral Institution in Cameroon », Contemporary And, 27 février 2020, accessible en ligne.. C’est ici que Mallory Lowe Mpoka, artiste belgo-camerounaise de deuxième génération qui travaille à Tiohtiá:ke/Montréal et Douala, a commencé à expérimenter avec ses archives photographiques familiales dans un projet textile en cours intitulé Architecture of the Self : These Places That Live With(in) Us.

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