
Photo : Mateo Serna Zapata, permission de l'artiste
Respirer sous l’eau : les archives du souffle de Charles Campbell
Tout en étant d’une grande beauté, ce concept demeurerait un peu intangible si ce n’était du recours à certains détails : les formes linéaires de la sculpture suspendue, par exemple, correspondent aux relevés bathymétriques du fond de l’Atlantique au point précis où les plaques tectoniques africaine et nord-américaine se rencontrent. Les panneaux d’aluminium colorés sont des spectrogrammes sonores obtenus à partir de l’enregistrements du souffle des ami·es et des collègues de Campbell ainsi que des personnes de sa communauté. Grâce à un mélange élaboré de son, de lumière, de formes et de couleurs, l’installation évoque deux sujets aussi difficiles à représenter l’un que l’autre : les profondeurs abyssales du fond océanique en tant qu’espace imaginé et concret, d’une part, et les insondables pertes de vies humaines survenues lors du Passage du milieu.