Synthetic Collective

Fondé dans la recherche, le Synthetic Collective rassemble des artistes, des universitaires et des scientifiques autour d’enjeux de durabilité écologique. Au c&oelig;ur de cette collaboration se trouve un intérêt soutenu pour la pollution par le plastique. Depuis sa fondation en 2018, le collectif adopte une structure organisationnelle horizontale qui repose sur un principe d’échange entre les domaines artistique et scientifique. Suivant cette approche fondamentalement interdisciplinaire, les dix membres du collectif prennent part à l’ensemble des activités de recherche et de création, ce qui amène notamment les artistes et chercheuses Kelly Jazvac, Kirsty Robertson, Tegan Moore, Kelly Wood et Heather Davis à participer à l’échantillonnage de granules de plastique sur des plages contaminées, aux côtés des géologues, chimistes et biologistes Patricia Corcoran, Sara Belontz, Lorena Rios Mendoza, Kathleen Hill et Ian Arturo. En parallèle, des &oelig;uvres telles que la série de collages numériques Great Lakes: Accumulations (2020) permettent au public de visualiser l’ampleur du problème de la pollution par le plastique aux abords des Grands Lacs, principal site d’investigation du collectif. Leur approche a récemment pris la forme du commissariat dans le cadre de l’exposition Plastic Heart: Surface All the Way Through (2021), présentée à l’Art Museum de l’Université de Toronto. Une sélection d’&oelig;uvres provenant de collections muséales et faites de plastique montrant des signes de dégradation y côtoie le travail d’artistes contemporain·e·s qui problématise les relations que nous entretenons avec la matière. Aux installations s’ajoutent des dispositifs de visualisation de données scientifiques transmettant les résultats de recherche du Synthetic Collective. De nature expérimentale, l’exposition fait appel à des pratiques inspirées de la critique institutionnelle au moyen de méthodes commissariales alternatives qui abordent l’écologie et la durabilité tant sur le plan discursif que formel. Concrètement, cette posture se traduit par le refus de repeindre les murs et d’utiliser du lettrage vinyle, ainsi que par la présentation à même l’exposition des matériaux d’emballage des &oelig;uvres et de la somme des déchets produits lors de son installation. En continuité avec ses efforts de sensibilisation au problème de la pollution par le plastique depuis différentes disciplines, le Synthetic Collective souhaite que ce modèle d’exposition et les &oelig;uvres qui en font partie inspirent des modes de relation plus éthiques et durables avec les matériaux. Tegan MoorePermeations of a Dataset (détail), vue d’installation, The Art Museum, University of Toronto, 2021.Photo : Allison Postman © Tegan Moore Kelly JazvacSemon’s Seaman, vue d’installation, The Art Museum, University of Toronto, 2021.Photo : Tony Hafkenshied © Kelly Jazvac Kelly JazvacAccumulations #2, 2020.Photo : permission de l'artiste Kelly JazvacAccumulations #1, 2020.Photo : permission de l'artiste Noémie Fortin, Synthetic CollectiveKelly Jazvac, Kirsty Robertson, Noémie Fortin, Tegan MooreKelly Jazvac, Kirsty Robertson, Noémie Fortin, Tegan Moore

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