Harald Fernagu

photo : permission | courtesy Galerie de Marseille
Le trouble-fête, selon Harald Fernagu, trouble l’ordre établi. Cet ordre social contemporain décidé, calibré par « l’arbitraire logique des marchés qui réinvente sans fin la cote des biens et des êtres* », qui est transmise comme l’Eldorado de nos vies. Cette idée du bien-être vient fêter « la frivolité scandaleuse du capitalisme* ». Les portraits photographiques de compagnons d’Emmaüs sont construits avec le plaisir qu’ont à jouer les individus exclus de cet ordre social. Ce plaisir est comme une fête, une prise de pouvoir sur la logique des représentations. Une fête troublant une « fête » par le plaisir à être. Fernagu vit et travaille à Dijon. Depuis 1998, il fait appel aux compagnons d’Emmaüs de Bourgogne dans son travail photographique. Il développe également un travail de sculpture interrogeant l’œuvre d’art comme opérateur social et les frontières de l’art contemporain.
* Jean-Yves Jouannais, « De ces guerres que l’on se bricole », Semaine 09.09 : Harald Fernagu, Paris, Galerie Martine et Thibault de La Châtre, 2009.

photos : permission | courtesy Galerie de Marseille
