Wangechi-Mutu_work
Wangechi MutuIn Two Canoe, 2022.
Photo : permission de l'artiste & Gladstone Gallery, New York, Bruxelle, Los Angeles & Séoul

Wangechi Mutu
Intertwined

Giovanni Aloi
C’est viscéral. L’exposition Intertwined de Wangechi Mutu, présentée au New Museum, à New York, déborde de fabulations résolument posthumaines et afrofuturistes : des cyborgs extraterrestres, des êtres iconiques polygenres à la fois animaux et végétaux dont les frontières corporelles dépassent de loin les conceptions anatomiques classiques, et des identités fragmentées regorgeant de vibrations mystiques. Des collages multicouches colorés sur Mylar aux sculptures de chasse en passant par des installations vidéos évocatrices, le corpus de Mutu est aussi brillamment original qu’il suscite la réflexion.

Présentant plus de 100 œuvres couvrant une carrière de 25 ans – c’était la première fois que les sept étages du New Museum étaient consacrés à un·e seul·e artiste –, Intertwined passera à l’histoire comme une exposition qui définit une époque. D’autres critiques ont déjà souligné l’importance de l’exposition, qui confirme le rôle prépondérant que joue Mutu sur la scène de l’art contemporain. Son savoir-faire audacieux et sa détermination inébranlable à façonner un nouveau langage esthétique sont la clé de son succès sur le plan esthétique et théorique. D’un étage à l’autre, Intertwined se déploie dans un habile crescendo conceptuel. Sans jamais s’épuiser ni devenir ennuyeux. L’expérience est à couper le souffle, à la fois enrichissante et intense. Des expositions comme celle-ci sont une vraie rareté.

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Cet article parait également dans le numéro 109 - Eau
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