Pénélope Deraîche-Dallaire
Cher journal ; une mutation
du 17 au 28 septembre 2024
Salle Réjean-Ducharme du Théâtre du Nouveau Monde, Montréal
du 22 avril au 3 mai 2025

Photo : Maryse Boyce, permission d'Espace Libre, Montréal
du 17 au 28 septembre 2024
Salle Réjean-Ducharme du Théâtre du Nouveau Monde, Montréal
du 22 avril au 3 mai 2025
[In French]
L’expérience commence dès qu’on entre dans la salle, par un couloir sombre et étroit. Pour rejoindre son siège, il faut emprunter un sentier qui passe par la scène, espace enfumé balayé par quelques rayons de lumière au-dessus duquel flottent de troublantes sculptures. Ces tubes de nylon remplis de mousse font penser à des branches ou à des lianes, à des racines ou à des filaments de mycélium, à des corps suspendus, ceux d’êtres humains, d’animaux, ou encore de poupées. Dans ce sous-bois à la fois inquiétant et invitant, milieu humide qu’on devine grouillant de vie, trois femmes gisent sur le sol.
Pénélope Deraîche-Dallaire poursuit depuis une dizaine d’années « une démarche autofictive, féministe et politique dans laquelle la matière plastique fait partie intégrante du processus dramaturgique ». Notre curiosité pour son travail avait été piquée en 2016, à La Risée, où elle présentait Cases, une performance où il était question d’art et de maternité, de généalogie et de physique quantique, de haine de soi et d’amour du prochain. On se souvient du captivant dialogue qui s’établissait entre la créatrice et l’espace, entre le corps et la matière, une qualité qui est toujours au cœur de sa plus récente réalisation, Cher journal ; une mutation, un objet fascinant élaboré avec la complicité de Karine Galarneau (scénographie), de Catherine FP (éclairages), de Marie-Audrey Jacques (costumes et accessoires) et de Marie-Frédérique Gravel (son).
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