Hito-Steyerl
Hito SteyerlAnimal Spirits, 2022, vue d’exposition, Esther Schipper, Berlin, 2023.
© Hito Steyerl / Bild-Kunst, Bonn / CARCC, Ottawa (2024)
Photo : Andrea Rossetti, permission de
l'artiste ; Andrew Kreps Gallery, New York & Esther Schipper, Berlin, Paris & Séoul

Destination : les répliques de grottes comme genre

Madelene Veber
Notre fascination pour l’art pariétal (aussi appelé art rupestre), comme pour la plupart des artéfacts préhistoriques, réside souvent dans le mystère de ses origines et le miracle de sa longévité ; il se présente à nous sous forme d’images qui nous parlent depuis un temps lointain. Georges Bataille, réfléchissant à sa rencontre avec les images qui ornent les murs de la grotte de Lascaux, doute que l’esprit puisse imaginer quelque chose de plus distant qu’une « vision qui depuis des millénaires nous attend1 1 - Georges Bataille, Œuvres complètes, tome XII, Paris, Gallimard, 1988, p. 290. ».

Cette aura de mystère est toutefois occultée par le contexte étrange dans lequel nous découvrons aujourd’hui les œuvres : la plupart des sites originels, interdits au grand public pour des raisons de préservation, ont été remplacés par des constructions qui en sont d’exceptionnelles répliques. Ces répliques – contemporaines dans leur exécution, préhistoriques dans leurs références – nous font-elles remonter le temps elles aussi ? Et si oui, à qui parlent-elles ?

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Cet article parait également dans le numéro 111 - Tourisme
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