Suzanne Husky
Le temps profond des rivières

« Un mouvement d’alliance avec le peuple castor réinvente des fronts communs avec l’animal guérisseur de monde pour faire face ensemble au changement climatique. » Apparue au détour de l’exposition Le temps profond des rivières de Suzanne Husky, la phrase se lit comme une réconciliation entre l’animal, l’humain et la nature. Vœu pieux ? Pas pour cette artiste lauréate du 12e Prix Drawing Now, qui est connue pour sa pratique mêlant art et écologie, ni pour la commissaire Lauranne Germond de la Coalition pour une écologie culturelle et le philosophe du vivant Baptiste Morizot, avec qui Husky développe une nouvelle pensée pour la « bonne santé des rivières ».

Présentée au Drawing Lab, à Paris, Le temps profond des rivières continue de tracer le sillon de son art engagé, où le castor est devenu la figure centrale depuis quelques années. Dans une semi-obscurité, la scénographie aérée réunit un ensemble de dessins à l’aquarelle de différents formats, certains sur le modèle des manuels illustrés de notre enfance, avec dessins et légendes explicatives, données scientifiques et techniques.