Tête à tête avec Angèle Verret

Mario Côté

Angèle Verret
Photo : Alain Beauchesne
L’idée d’une conversation entre deux artistes trouve son origine dans une invitation à visiter l’atelier d’Angèle Verret, qui dévoilait, avec la discrétion qui la caractérise, sa dernière production. Pour témoigner de cette rencontre, je tenterai de faire coexister deux manières différentes de « dire » la pratique artistique : un tête-à-tête à deux voix.

Je connais Angèle depuis de nombreuses années et l’amitié artistique qui s’est construite progressivement entre nous deux donne lieu à des échanges véritables et francs. Cependant, découvrir le travail en cours demeure toujours un moment où la stricte intimité de la production rencontre le réel du regard et la nudité des mots. On ne s’invite pas dans un atelier d’artiste : on y accède par la porte étroite. Puis, on éprouve ce qui se dévoile peu à peu devant soi. Peu de mots sont nécessaires, que des points de vue disséminés qui s’évanouissent à la vue des tableaux fraichement accrochés à un mur irrégulier, taché, éclairé inégalement. Où, sur une étagère, se retrouvent des couleurs bien rangées, et où, sur une table, s’espacent d’étranges petits supports recouverts de multiples teintes de gris. Où, sur un établi, sont ordonnés des pinceaux et des spatules tandis que reposent pêlemêle des baguettes de bois qui ont servi à peindre les surfaces. La production d’atelier est en permanence fascinante, intrigante, généreuse et de peu de voix. Il n’en fallait pas plus pour entreprendre une curieuse conversation tout amicale.

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