Ianick Raymond, Paint skin (4), 2023. Photo : Richard-Max Tremblay, permission de l'artiste
Ianick RaymondPaint skin (4) (détail), 2023.
Photo : Richard-Max Tremblay, permission de l'artiste

L’attrait de l’ambigüité visuelle

Lynn Bannon
Dans quelle mesure la pratique formaliste a-t‑elle ­toujours sa place dans l’art actuel ? Une telle problématique fera peut-être sourciller les personnes qui voient dans l’abstraction un concept poussiéreux. Or, force est de constater que cette notion, à priori conceptuelle avant d’être associée à une extériorisation matérielle, persiste. À preuve, plusieurs artistes édifient encore à ce jour leur travail sur des considérations plastiques, notamment celles que leur offre la peinture, et cela, pour revendiquer l’expression de pensées, d’idées, de sensations ou d’émotions générées par les données formelles. Ianick Raymond, Jérôme Bouchard et Sabrina Ratté en font partie.

En dépit des spécificités de leurs univers esthétiques respectifs, ces trois artistes s’exercent à mailler le médium pictural et le numérique. Par l’entremise de ce couplage aussi étonnant que porteur, ils et elle se distancient de la pureté de la forme au profit de l’hybridité, réévaluent le fait main, revisitent les techniques de peinture et, obliquement, cogitent plus largement sur les répercussions de la technologie et de l’idéologie du progrès sur les arts visuels et la société.

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Image de la couverture du numéro Esse 114 Abstractions.
Cet article parait également dans le numéro 114 - Abstractions
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