Bailey_Still-Life
Brett Bailey Still Life ‘painting’ of male slave in Dutch slave colony of Surinaam, 2014.
Photo : permission de l’artiste

L’humain exposé : un sujet presque comme les autres

Nathalie Desmet
Dans la sphère artistique, le terme « vivant » est généralement associé aux arts de la performance. On parle ainsi de spectacles vivants ou d’arts du vivant sans toutefois que la question de celui-ci – en tant que tel – y soit centrale. Utilisé comme substantif, le terme fait en effet référence à l’ensemble des organismes doués de vie et relèverait plus globalement d’enjeux liés à leur respectabilité.

Depuis la modernité, l’art se serait imposé comme un lieu d’autonomie dans lequel l’impunité 1 1 - Jacques Soulillou, L’impunité de l’art, Paris, Seuil, 1995. vis-à-vis de la loi commune serait la règle, impliquant, d’une part, une forme d’irresponsabilité et, d’autre part, une transgression2 2 - Nathalie Heinich, Le triple jeu de l’art contemporain. Sociologie des arts plastiques, Paris, Éditions de Minuit, 1998. permanente de la loi. Une exception du champ esthétique rendrait donc la question de la responsabilité caduque en ce qui concerne l’art, mais cette forme de déresponsabilisation de l’artiste est-elle compatible avec l’exposition du vivant ? Pour répondre à cette question, il semble particulièrement intéressant d’analyser quelques situations dans lesquelles des artistes contemporains choisissent d’exposer d’autres êtres humains.

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Cet article parait également dans le numéro 87 - Le Vivant
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