Rachel Echenberg

Rachel Echenberg explore les potentialités performatives du chez-soi, de l’intime et des liens familiaux. Ses performances et ses &oelig;uvres vidéographiques mettent son corps en relation avec des éléments de la vie domestique et du corps social. Au fil du temps, son intérêt pour les relations de proximité se transpose dans un processus actif impliquant sa propre famille. Sa pratique est aujourd’hui marquée par une collaboration soutenue avec son mari, Sébastien Worsnip, et leurs enfants, Clara et Zoe. Après deux décennies à apparaitre dans ses &oelig;uvres, la famille immédiate d’Echenberg se joint à elle en 2012 pour une première performance collective dans laquelle chaque membre construit et porte sur sa tête une maison en papier afin d’y poser différents gestes transformateurs. La performance Chez nous (2012) est le point de départ d’une série d’expérimentations révélant la complexité de liens affectifs empreints d’amour, de vulnérabilité et de tensions – expérimentations qui mettent notamment en scène des corps empilés, des cris partagés et des visages enduits de miel et de feuilles d’or. Dans Conversations avec ma famille (2020-2022), l’artistemesure l’ampleur, la force et le poids d’interactions familiales survenues à l’extérieur de l’espace domestique à l’aune de différents paysages. Les relations mère-enfant, enfant-mère et de couple y sont représentées à l’aide d’actions performatives symboliques. Ces portraits relationnels révèlent des liens de filiation déployés sur le territoire et à travers les générations. Parallèlement au travail collaboratif mené dans un vaste espace de création partagé avec ses proches, Echenberg entre en relation avec cinq familles qui la reçoivent dans l’intimité de leur maison. Étalée sur une période de deux ans, la démarche créative amorcée avec Chez vous. Portraits domestiques (2017-2019) donne lieu à un corpus évoquant les particularités de chaque foyer. L’artiste profite de ces rencontres pour visiter d’autres réalités familiales et y introduire des gestes qu’il n’était plus possible d’expérimenter chez les Echenberg-Worsnip maintenant que les enfants ont atteint l’âge adulte. À l’image de sa maisonnée qui évolue avec le temps, son travail récent intitulé Comment tenir le vide (2022) s’éloigne du portrait pour se concentrer sur la transformation continue du corps familial, vacillant entre attachement et lâcher-prise. Rachel EchenbergStructuration, 2019, performance issue du projet Chez vous. Portraits domestiques, 3e impérial, centre d’essai en art actuel, Granby, 2017-2019.Photo : permission de l’artiste Rachel EchenbergLes yeux—Les oreilles, 2019, performance issue du projet Chez vous. Portraits domestiques, 3e impérial, centre d’essai en art actuel, Granby, 2017-2019.Photo : permission de l’artiste Rachel EchenbergConversation avec mon mari, de la série Conversations avec ma famille, capture vidéo,2020-2022.Photo : permission de l’artiste Rachel EchenbergConversation avec ma fille adulte, de la série Conversations avec ma famille, capture vidéo, 2020-2022.Photo : permission de l’artiste Noémie Fortin, Rachel Echenberg

Rachel Echenberg

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