
Photo : Martin Argyroglo
Le réalisme tactique du tribunal : l’art pour contrer les crimes climatiques
La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), un groupe international indépendant, en arrive d’ailleurs au constat que plus d’un million d’espèces animales et végétales sont actuellement menacées de disparition. Des scientifiques évoquent même désormais le spectre d’une sixième extinction de masse. Devant cette éventualité, les institutions gouvernementales font souvent appel à la rhétorique de la résilience. Dotée d’une aura positive, cette notion se présente comme un vecteur d’adaptation susceptible de nous aider à surmonter les effets inévitables de la présente crise. Élever de la sorte l’individu résilient au statut de « héros » ne revient-il pas à se dérober à ses obligations envers les populations, la faune et la flore ? Le recours au concept de résilience ne serait-il pas, de ce fait, un paravent commode pour la politique néolibérale ?