Rashid Johnson Antoine’s Organ, vue d’installation,, Hauser & Wirth, New York, 2016.
Photo : Martin Parsekian, permission de l'artiste & Hauser & Wirth, New York

Rashid Johnson : plantes, présence et sollicitude

Giovanni Aloi
À l’été 1936, quand le Musée d’art moderne de New York a exposé les delphiniums hybrides d’Edward Steichen, le public n’était pas mûr pour considérer cela comme une forme d’art sérieuse. Les delphiniums de Steichen portaient en germe, pourtant, une révolution importante à advenir : premiers organismes vivants à être montrés dans un musée, ou presque, ils remettaient en question de manière inédite les notions acquises d’autorat, de permanence et de pureté. Les fleurs représentées, pour une fois, n’avaient rien à voir avec celles des tableaux de l’âge d’or de la peinture hollandaise. Elles étaient tout à fait silencieuses ; elles n’avaient rien à dire sur la religion. Elles exhibaient fièrement leur beauté, avec l’assurance des objets d’art naturels qui existent par eux-mêmes.

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Cet article parait également dans le numéro 99 - Plantes
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