B.L.U.S.H. La litanie des couvre-feux performance dans le cadre de l’exposition Spunkt Art Now, Galerie d’art Antoine-Sirois, Sherbrooke, 2020.
Photo : François Lafrance

No Future, vraiment?

Oli Sorenson
Le punk a surgi dans la conscience collective sous la forme d’un genre musical instauré par les Ramones et associé aux frasques vestimentaires de Vivienne Westwood, avant d’être vaguement assemblé en mouvement social par des épingles de sureté (pour paraphraser Jon Savage1 1 - England's Dreaming : les Sex Pistols et le Punk, traduit de l'anglais par Denys Ridrimont, Paris, Allia, 2002, p. 291). Mais le polymorphisme de ses adeptes a rapidement dissipé le mythe voulant que la scène punk soit formée uniquement de nihilistes adolescents accros aux drogues dures, surtout si l’on considère des groupes comme Crass et les Dead Kennedys. Ces groupes, en effet, ont défendu par leurs actions sur scène et hors scène des idées progressistes telles que la démocratie directe, les droits des animaux, le féminisme, l’antiracisme, l’anti militarisme et l’environnementalisme. D’un bout à l’autre du spectre d’idéologies qui forme son horizon intellectuel, de l’anarchie aux principes du bricolage, le punk avec son cri de guerre a particulièrement bien réussi à invalider les aspects les plus oppressifs du temps à venir.

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Cet article parait également dans le numéro 100 - Futurité
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