La production de savoir et de non-savoir dans les écoles d’art

Justin Langlois
Pour problématiser le rapport entre art et savoir, il parait nécessaire d’examiner un des lieux de production du savoir les plus actifs en matière d’art contemporain, c’est-à-dire l’école d’art. C’est dans son enceinte que la longue droite des traditions artistiques rencontre les manifestations discordantes d’un présent dynamique, tout cela dans une sphère d’activité consacrée à la fois à l’enseignement supérieur et à la formation pratique. Pour commencer notre analyse, dressons un inventaire des types de connaissances qui sont produites dans cet établissement.

Premièrement, ce qu’on caractérise comme des « savoirs » dans une école d’art détermine de manière inévitable où et à quel moment on estime que des connaissances sont produites ou acquises. Voilà pourquoi, du point de vue de l’établissement, il n’y a d’autre savoir que celui qui résulte d’une séquence particulière d’activités ou de recherches. Pensons par exemple à ce qui différencie les travaux imposés des conversations qui s’engagent dans les couloirs après les cours : les premiers donnent droit à des crédits tandis que les deuxièmes sont simplement vues comme une suite d’interactions sociales, peu importe le degré d’investissement des interlocuteurs.

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Cet article parait également dans le numéro 98 - Savoir
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