Kanata… appropriation ou effacement ?

Caroline Nepton Hotte
Un mot te ressemble
Deux mots te parlent
Tu es silence
Muette, tu as tant à dire
Je t’écoute
Tu racontes
Le tambour
Mon cœur
S’inquiète


Parlons-nous.
— Joséphine Bacon, Un thé dans la toundra/ Nipishapui nete mushuat (2009)

Il y a une tension dans ce court poème de Joséphine Bacon. Écouter et être écouté. Parler ou être confiné au silence. « Muette, tu as tant à dire. » Ce silence évoqué dans le poème fait écho, selon moi, à un ensemble de processus de colonisation qui s’enchevêtrent au sein des sociétés canadienne et québécoise, à travers des politiques et des institutions comme l’école, les médias, les services de santé et la protection de la jeunesse, et qui ont une incidence sur bien des femmes autochtones, en particulier. L’invitation à échanger est lancée par la poète. Mais est-elle entendue ?

Cet article est réservé aux visiteur·euses avec un abonnement Numérique ou Premium valide.

Abonnez-vous ou connectez-vous à Esse pour lire la rubrique complète !

S’abonner
Se connecter
Cet article parait également dans le numéro 97 - Appropriation
Découvrir

Suggestions de lecture