Karrabing Film Collective The Mermaids, or Aiden in Wonderland, captures vidéos, 2018
Photos : permission de Karrabing Film Collective

Des sirènes… et de la boue : la futurabilité au temps du coronavirus

Gwynne Fulton
Dans un texte intitulé « Diary of the Psycho-deflation » publié en ligne le 18 mars dernier, Franco «Bifo» Berardi livre ses réactions face à l’émergence de la COVID- 19 dans le nord de l’Italie1 1 - Franco « Bifo » Berardi, «Bifo-Diary of the Psycho-Deflation», billet de blogue, Verso, 18 mars 2020, accessible en ligne.. « Imaginons que ce soit le point de départ des temps à venir », écrit-il. Depuis, le nouveau coronavirus s’est frayé un chemin à travers l’Europe jusqu’à New York. Sous ma fenêtre, le hurlement intermittent des sirènes vient ponctuer le calme qui s’est installé sur Bruxelles, indice sonore du nombre de morts qui augmente exponentiellement de jour en jour. À la radio, Trump promet « seulement 100 000 » morts aux États-Unis. Ces morts à venir hantent déjà le présent de manière anachronique et spectrale. Devant le nombre croissant de victimes et le bouleversement de l’activité économique, Berardi, théoricien des médias et cofondateur de la station de radio pirate Radio Alice connu pour sa critique du capitalisme cognitif et son implication dans le mouvement autonome italien, nous presse d’imaginer un « temps à venir » au-delà des paramètres établis.

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Cet article parait également dans le numéro 100 - Futurité
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