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ATSA : quand l’art tend la main

Anne-Marie Dubois
À l’ère de la connexion permanente, de la réalité virtuelle et de la technologisation des relations qui les accompagne, l’humain est de plus en plus confronté au paradoxe d’un être-ensemble déshumanisé et solitaire. L’engagement poli­tique et social ne se traduit plus par une prise de parole solidaire sur la place publique, mais à coup de « j’aime » sur ces interfaces relationnelles qui font désormais office de réceptacles des sociabilités 2.0. On a troqué les contacts humains de chair et de sang contre une empathie arti­ficielle difficilement conciliable avec la réalité des moins nantis qui, faute de moyens, doivent toujours compter sur la présence bien tangible d’une main tendue et d’un sourire bienveillant pour affronter la dure réalité.

C’est le mandat que s’est donné le couple d’artistes Annie Roy et Pierre Allard en 1998 en fondant l’Action terroriste socialement acceptable (ATSA), un organisme artistique à but non lucratif dont la vocation est de produire et de diffuser des œuvres sous forme d’interventions sociales collaboratives. Un mandat qu’Annie Roy s’est promis d’honorer à la suite du décès, le 25 novembre 2018, de Pierre Allard, son partenaire de vie et d’art, ce « combattant pour la paix [usant] de l’art et de l’amour comme seule arme1 1 - Annie Roy, « Un choc immense », ATSA, https://atsa.qc.ca/. ». En ce sens, l’évènement Cuisine ta Ville prend le relai de la série des États d’Urgence et de Fin Novembre pour se pencher sur la réalité des personnes réfugiées et immigrantes. Sa seconde édition prendra forme du 9 au 12 mai 2019.

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Cet article parait également dans le numéro 95 - Empathie
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