Sophie Jodoin, Room(s) to move je, tu, elle, couverture, 2021.
Photo : Paul Litherland, permission de l’artiste et du Musée d'art contemporain des Laurentides de Saint-Jérôme, Expression, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe et du MacLaren Art Centre, Barrie
[In French]

Quatrième volet du projet d’exposition Room(s) to move : je, tu, elle de Sophie Jodoin (présenté à Expression, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe, au MacLaren Art Centre de Barrie, en Ontario, et au Musée d’art contemporain des Laurentides, à Saint-Jérôme, entre 2017 et 2018), le livre du même titre réunit des images d’œuvres déjà exposées, des images d’œuvres inédites, des textes poétiques, un essai de la commissaire Anne-Marie St-Jean Aubre, ainsi que des plans de salle de chaque installation. Il poursuit la réflexion sur la construction du portrait de femme amorcée dans les trois expositions précédentes et agit à la fois comme une synthèse et une œuvre inédite, quelque part entre le catalogue d’exposition et le livre d’artiste.
Sophie Jodoin, Room(s) to move je, tu, elle
pages intérieures, 2021.
Photo : Paul Litherland, permission de l’artiste et du Musée d’art contemporain des Laurentides de Saint-Jérôme, Expression, Centre d’exposition de Saint-Hyacinthe et du MacLaren Art Centre, Barrie

Dans son essai au cœur de l’ouvrage, St-Jean Aubre aborde sa rencontre avec Jodoin et son expérience dans l’élaboration de ce costaud bilan du travail de l’artiste. La commissaire porte ici un regard professionnel, certes, mais aussi personnel, voire intime, sur celui-ci. De la rencontre entre les deux femmes jusqu’aux réflexions profondes sur la démarche et les œuvres, le texte relate la genèse d’un processus créatif et de ses attaches théoriques situées autant dans l’histoire de l’art que dans celle de la littérature. Pour St-Jean Aubre, l’art de Jodoin transcende le cadre purement visuel pour s’inscrire dans une forme de texte non seulement à voir, mais aussi à lire. En fait état le choix de la disposition des œuvres présentées dans les trois centres, où « chacune des installations tentait d’articuler un récit ouvert déjouant la linéarité grâce à la création de séquences d’œuvres dont le déploiement […] rappelait le travail de l’écriture », mentionne la commissaire. Ce travail de l’écriture se retrouve aussi dans le livre. Dans la première partie, la succession des œuvres – souvent des pages numérotées ou des papiers divers – construit une narration que vient appuyer, ou brouiller, le rapport entre les images et le texte qu’elles contiennent parfois, proposant ainsi un contenu plus poétique que documentaire.

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This article also appears in the issue 104 - Collectives
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