Richard Ibghy & Marilou Lemmens

Querelle entre deux puces pour savoir
à qui appartient le chien sur lequel elles vivent

Sophie Drouin
Fondation Grantham pour l’art et l’environnement, Saint-Edmond-de-Grantham, du 27 septembre au 29 novembre 2020
Richard Ibghy & Marilou Lemmens La grande appropriation, 2020–en cours, vue d’installation, Fondation Grantham pour l’art et l’environnement.
Photo : H&S, permission des artistes
Fondation Grantham pour l’art et l’environnement, Saint-Edmond-de-Grantham, du 27 septembre au 29 novembre 2020
Richard Ibghy & Marilou Lemmens
L’affaire Louis Robert, 2020, détail de l’installation
Photo : H&S, permission des artistes
[In French]
La pandémie oblige le milieu culturel à se « renouveler », selon la formule en vogue. Comment se traduit ce renouvèlement pour les lieux d’exposition ? Quelle expérience en retire le public ? Comme plusieurs centres et musées, la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement proposait, cet automne, une visite virtuelle d’exposition. La Fondation a tenté de faire honneur à la démarche des artistes en transposant à l’écran Querelle entre deux puces pour savoir à qui appartient le chien sur lequel elles vivent, de Marilou Lemmens et Richard Ibghy. Retour sur une expérience éclairante.

Depuis plusieurs années, Lemmens et Ibghy s’intéressent à la matérialisation des idées, des concepts et des données dans le cadre d’un questionnement sur la logique et les systèmes économiques, une démarche qui colle à la mission du centre, soit de promouvoir la recherche sur un art qui se mesure aux défis environnementaux à l’ère de l’anthropocène. L’exposition rassemble des œuvres vidéos et des installations créées en 2020 lors d’une résidence de recherche à la Fondation. Ce travail a abouti à un corpus qui porte sur le lieu, sur le territoire, mais aussi sur la terre et le sol. À travers des objets et une mise en espace qui font la part belle à la matérialité, les artistes élaborent une réflexion politique et sociale complexe sur l’épistémologie des langages visuels employés à travers l’histoire qui sont partie prenante d’une culture de la colonisation et de l’appropriation des sols et des terres, pour citer la commissaire Gentiane Bélanger.

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This article also appears in the issue 101 - New Materialisms
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