Kodomo No Kuni

Vanessa Morisset
Micro Onde, Vélizy-Villacoublay,
du 7 avril au 30 juin 2018
La Maréchalerie, Versailles,
du 17 mai au 8 Juillet 2018
FRAC Grand Large – Hauts-de-France, Dunkerque,
du 26 janvier au 24 mars 2019
Senda_Panel Tunnel
Mitsuru Senda Panel Tunnel, 1976, vue d’installation, centre d’art Micro Onde, Vélizy-Villacoublay, 2018.
Photo : Aurélien Mole
Micro Onde, Vélizy-Villacoublay,
du 7 avril au 30 juin 2018
La Maréchalerie, Versailles,
du 17 mai au 8 Juillet 2018
FRAC Grand Large – Hauts-de-France, Dunkerque,
du 26 janvier au 24 mars 2019
Offhause_Asobiba Reactivated Memories
Yusuké Y. Offhause
Asobiba Reactivated Memories, détail de l’installation, La Maréchalerie – centre d’art contemporain / ENSA, Versailles, 2018.
Photo : Nicolas Brasseur
[In French]

Avec son titre emprunté à un célèbre parc pour enfants de Yokohama, l’exposition Kodomo No Kuni n’a à priori qu’un lointain rapport avec l’art. Et d’une certaine manière, c’est son sujet, une approche diffuse de la sculpture, de l’architecture, des formes et des couleurs, à travers le thème de l’enfance et de la place de la créativité dans l’éducation. Fruit des recherches du commissaire invité Vincent Romany, elle aborde en effet le rôle joué par les aires de jeux incroyablement imaginatives au Japon dans le rapport au monde et la vie ultérieure des enfants… qui sait, futurs artistes. Répartie dans un premier temps sur deux sites, l’exposition comporte deux volets distincts dont les sous-titres, « Enfance et aires de jeux au Japon » et « Mémoire et enfance au Japon », explicitent le contenu. Dans un second temps, le tout sera rassemblé au FRAC Grand Large – Hauts-de-France.


À Micro Onde, l’exposition est centrée sur l’architecture des aires de jeux, mettant en regard archives et créations. L’une des pièces est une structure multicolore conçue en 1976 par l’architecte et designer Mitsuru Senda, un véritable jeu que l’on regarde par le prisme esthétique de l’exposition comme une sculpture environnementale. Elle incarne ainsi l’un des principaux enjeux de la réflexion : pointer l’ambigüité de l’origine et du statut de certains objets, créés à des fins utiles tout en ressemblant à s’y méprendre à des œuvres d’art. Installée dans le hall, la pièce côtoie une documentation sur l’architecture à l’époque où les traumatismes de la guerre s’éloignant, le Japon se tourne vers son avenir et par conséquent vers ses enfants. Puis, des œuvres récentes ou produites pour l’exposition font écho à cette période. Par exemple, Le Gentil Garçon a réalisé un dispositif inspiré des Kamishibaï, des attractions ambulantes, petits théâtres de dessins animés avant l’heure, qu’un conteur présentait aux enfants dans la rue. À l’arrière d’un vélo (que l’artiste a déplacé ponctuellement en ville) est projeté un film qu’il a réalisé au Japon, à partir de scènes tournées avec un vrai conteur et de planches qui esquissent une histoire. Grâce à cette introduction aux Kamishibaï, on découvre un monde de créativité aux sources de l’art.

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This article also appears in the issue 94 - Labour
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